Une balade dominicale dans l’arrière pays montagneux d’Agadir m’a conduit à deux rencontres impromptues. Ils se prénomment tous les deux Mohamed et vivent encore dans des villages séparés situés à 40 km de la ville et qui se vident d’année en année. Le premier Mohamed a 15 ans. Le second est âgé de 93 ans, né en 1928, tient-il à me préciser.
Tous deux m’ont parlé spontanément. Sincèrement.
Un ingénieur ou un technicien qui savent communiquer sont meilleurs que ceux qui ne savent pas communiquer.
Une enquête a été menée aux Etats-Unis en 2015 sur le devenir des lauréats de MIT, l’institut de technologie le plus prestigieux du monde.
Les questions portaient sur les compétences qui ont le plus servi dans la carrière professionnelle de ces lauréats.
Les jeunes sont un obstacle au changement.
C’est une des phrases marquantes prononcées par Omar Balafrej lors de sa rencontre (en présentiel et par internet) avec les jeunes de Connect Institute.
C’est vrai, mais il faut préciser. Car la jeunesse fait face à des bouleversements majeurs qui impliquent toutes les générations et qui exigent des ruptures sur trois niveaux.
Il est dimanche, 20:50. Plus que 10 minutes d’attente.
Tout le monde attend les informations. Toutes les chaînes radio et télé, tous les médias électroniques sont prêts pour annoncer les résultats.
Les citoyens de toutes les villes sont impatients de les connaître.
Dans certaines zones rurales, une certaine curiosité se fait sentir.
Durant le week-end, des milliers de personnes se sont mobilisées pour veiller à la bonne marche de l’événement.
Les équipes locales et régionales sont à pied d’oeuvre pour que les opérations se déroulent dans les meilleures conditions.
Des observateurs envoyés par des organisations internationales sont présents dans certains centres.
Par ce beau matin, je marche sur le trottoir en observant autour de moi, comme d’habitude, les gens et les choses.
Quelqu’un vient interrompre mes observations et réflexions. Il me salue comme il est maintenant d’usage depuis la flambée des prix du baril il y a de cela quelques décennies, d’un ton qui se veut fraternel. Je réponds en lui souhaitant une belle matinée. Il me tend un document que je reconnais facilement. Une police d’assurance.
Continuer la lecture AssuranceAccorder la priorité à l’éducation.
Placer l’être humain au centre des politiques publiques.
Considérer la jeunesse comme le moteur de tout développement.
Presque tout le monde peut être d’accord avec ces affirmations. Mais comment les réaliser ?
Dans ce monde tourmenté, il est important de faire une pause dans sa vie professionnelle. De prendre du temps pour soi à la fin de ses études.
Mieux se connaître. Connaître sa société. Comprendre le monde qui nous entoure. Intégrer une communauté agissante.
Le rêve. Que serait la vie sans le rêve ? Dans quel état serait le monde sans les rêveurs ?
Combien de jeunes marocains rêvent encore ?
A part rêver de partir, de consommer, de faire comme les autres, combien sont-ils à rêver de créer ?
Audit, gestion, comptabilité, finances, management, bureautique, marketing, … Ce sont les intitulés des disciplines « enseignées » par une myriade de soi-disant écoles.
Ces écoles privées de tout contrôle, sans évaluation, se font payer grassement par les familles en promettant emploi et revenus à leurs enfants.
A 1300 mètres d’altitude.
Une station service, une aire de repos, sur une autoroute reliant nos deux villes les plus touristiques. En plein monde rural montagnard.
Sur le parking, jaillissent des nuées d’enfants, garçons et filles. Emmitouflés dans des vêtements qui révèlent leur statut social. Le teint du visage, du même bronzage recherché dans les stations de ski, indique une exposition prolongée au froid.
Ils se faufilent entre les voitures, qui sont pour la plupart en cette période, des voitures haut de gamme.
