La crise aux Etats-Unis

Ce week end, l’Administration Obama peut souffler. Au moment ou l’annonce a ete faite de la perte par l’economie americaine de 598 000 emplois pour le seul mois de janvier,

un accord etait en train de se dessiner pour faire passer le plan de relance concocte par cette administration (lire article a ce sujet sur le New York Times). Certes pour le faire passer au Senat, il y a eu besoin de ceder du lest a quelques republicains moderes en delestant le plan de 110 milliards de$ du paquet des 900 milliards prevus initialement. Le senateur McCain, candidat malheureux a la presidence, ne votera pas ce plan puisque d’apres lui il s’agit encore une fois de laisser regler par les generations futures des dettes contractees aujourd’hui.

Mais McCain n’est pas Keynesien. Ce plan est base en effet sur l’idee d’injecter massivement de l’argent public afin de reconstruire l’Amerique, dans tous les sens du terme. Des ponts, des routes, des ecoles seront soit construits soit rehabilites. Les economies  et des sources nouvelles en energie sont egalement au menu d’un plan qui n’oublie pas la recherche, ni la sante en s’attaquant a l’obesite et a la lutte anti-tabac par exemple.

Il faut dire que le visiteur des Etats-Unis a de quoi etre surpris par certains retards pris par cette puissance mondiale. Il n’est pas rare en effet que la chaussee dans les villes les plus huppees soit defoncee, que l’isolation thermique dans les logements les moins pauvres soit absente et compensee par une consommation energetique effrennee. Sans parler des transports qui restent largement individuels en l’absence de transports collectifs aussi performants que ceux dont jouit la population en Europe.

Cette crise n’est pas seulement combattue par le gouvernement federal. Le maire de Boston par exemple affiche dans les lieux publics une annonce sous un titre assez aguichant et surprenant a la fois : ” le Maire veut mettre de l’argent dans votre poche”. Il s’agit en effet d’un remboursement d’impots promis en moins de dix jours a tous ceux qui ont gagne moins de 40 000 $ en 2008.