Gaza

Ce qui se passe dans cette miniscule partie du monde arabe est révélateur de beaucoup de choses. Mais qui s’y intéresse vraiment? Les médias occidentaux se tournent vers d’autres zones et sont apparemment plus attirés par l’Iran et le Pakistan, par exemple. Il est vrai qu’il y a de quoi s’inquiéter lorsque l’on connaît leur potentiel explosif.Bien sûr, la presse écrite en parle. Mais les temps changent. (Lire par exemple cet article du Figaro et surtout les commentaires qu’il a suscités).Chez nous, silence ou presque.

Pourtant, la cause palestinienne, à la base de plusieurs conflits dans la région, et de plusieurs combats internes, mérite plus que les petits titres que lui consacrent désormais notre presse et nos observateurs.
De quoi s’agit-il? D’un Etat, au stade embryonnaire, une autorité pour être plus juste, qui a décidé d’octroyer le « pouvoir », ou ce qui lui ressemble vaguement, par le biais d’élections démocratiques. Quelques mois plus tard: des morts, la misère, l’insécurité, l’impasse!
Avant hier, pour fêter l’anniversaire de la disparition du chef palestinien Arafat, les partisans du Fatah ont organisé une marche dans Gaza. Intervention du Hamas: plusieurs morts et recrudescence dangereuse de l’hostilité avec le pouvoir du président installé à Ramallah.
Comment cela est-il explicable, justifiable? Des millions de personnes sont prises en otages dans un conflit interne, de pure bagarre classique pour Zâama, oubliant la cause commune et surtout évacuant complètement l’avenir du peuple et du pays…
A y regarder de plus près, ce n’est qu’une illustration, peut-être moins soft, moins édulcorée, plus frappante, des mêmes problèmes politiques vécus par les autres pays arabes.
En fait, le complexe du pouvoir est la constante, à l’origine de ps maal de nos maux. Comment l’obtenir et s’y maintenir. Voilà la question. Peu importe de ne pas savoir l’exercer, ou de ne pas être capable de lui donner un sens.