Charabia

Très occupé ces derniers jours, le temps m’a manqué pour faire mes visites habituelles chez mes concitoyens blogueurs. En rattrappage catastrophe, je tombe sur ce billet succulent de notre ami Larbi dans lequel il offre une transcription de dialogues (je ne sais pas si on peut appeler cela comme ça!!!) dans notre hémicycle.

Bien sûr tout de suite on pense à Tocqueville, ou même plus tôt à Platon affirmant qu’en fait les peuples n’ont que les représentants qui leur ressemblent. Je pense aussi à se Guide Suprême se pavanant dans les palais de la République française, disant n’importe quoi… Mais je pense aussi à notre principal problème, objet d’une discussion animée avec Lamia sur les raisons de nos retards. Je pense tout cela et j’aboutis à cette même et unique conclusion: la langue. Comment communiquer, transmettre, dialoguer, exprimer un sentiment, dire une passion, expulser une colère, faire sentir une émotion, partager un plaisir… Nous raillons toujours nos joueurs de football face aux micros, les micro-trottoirs face à nos citoyens desemparés…Le mot descriptif qui me vient à l’esprit est charabia… Je cherche dans le Littré. Et voilà ce que je trouve:

Terme populaire. Le patois des Auvergnats, et, par extension, tout autre parler qu’on ne comprend pas. Quelquefois l’homme d’Auvergne lui-même.
CHARABIA. – ÉTYM. Espagn. algarabia, algaravia, baragouin, galimatias ; portug. algravia, arabia, même sens ; de l’arabe al-arabîya, la langue arabe, qui semblait à ceux qui ne la comprenaient pas un galimatias, un bruit confus (DOZY).