Bravo Abou-Dhabi

Lors de sa tournée au Moyen-Orient, le président Bush a été invité par les autorités d’Abu-Dhabi à découvrir la maquette de la ville du futur qu’ils projettent de construire dans le désert de leur Emirat. Les détails sont donnés dans cet article d’une revue électronique spécialisée.

Cette ville qui devrait être opérationnelle en 2012, portant le nom de « Masdar City », sera la première ville de la planète sans émissions de CO2, sans déchets et sans voitures polluantes, selon les critères fixés pour un développement durable par l’ONG internationale WWF, partie prenante du projet.
L’électricité pour la ville de 6 km2 et 40 000 habitants sera produite par des cellules photovoltaïques. L’eau proviendra d’une usine de dessalement fonctionnant à l’énergie solaire. Les espaces verts à l’intérieur de la ville et les cultures à l’extérieur seront irrigués par les eaux usées passées par l’usine de retraitement.
Pour atteindre l’objectif « zéro carbone », seules seront utilisées des énergies renouvelables (énergie solaire, éolienne, photovoltaïque). A l’intérieur de la ville, seuls les transports publics circuleront et pour les transports avec l’extérieur, des mesures d’économie et de partage des véhicules seront mises en oeuvre.
Par ailleurs, les ordures seront recyclées ou compostées. Dans la construction des bâtiments, des matériaux recyclables et réduisant la consommation d’énergie seront utilisés.

Une vidéo de promotion de cette ville du futur peut être visionnée ici.

Ce genre de projets, en ces temps de fanatisme et d’humiliations, est digne d’être signalé et salué. Il démontre que le retard que notre région a pris par rapport au monde développé peut être comblé, et que l’on pourrait même, avec les moyens financiers disponibles, envisager de faire plus…
D’un autre côté, il est vrai aussi que cette initiative, qui vient après d’autres réussites dans les domaines économiques et financiers, est née de la volonté et des richesses des dirigeants de cet Emirat et que l’on ne mesure pas vraiment l’impact qu’elle peut avoir sur le développement de toute la région et de manière durable. On peut s’interroger par exemple sur le devenir de ce pays et de ces réussites, compte tenu de sa politique de fermeture à toute immigration, et à toute intégration, dans un contexte de natalité décroissante !

Lorsque les réunions de la Ligue arabe sortiront de leur train-train habituel et se mettront à examiner les voies et moyens de faire profiter de ce genre de conquêtes l’ensemble des pays qui la composent, à ce moment-là, l’espoir pourrait être permis !