La voiture de demain?

La compagnie américaine Better Place a dévoilé hier au Japon son procédé d’échange de batterie pour la voiture électrique de marque Nissan. En un peu plus d’une minute, moins de temps que pour faire le plein d’essence, la batterie est récupérée et substituée par une autre en pleine charge. Avec cela, la voiture électrique franchit un pas supplémentaire sur la voie du remplacement de la voiture classique en répondant au problème de l’autonomie de la batterie dont les modèles les plus performants ne font pas plus de 100 km avant de s’épuiser.

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Un émir torture. Et après?

Ce ne sont pas des images volées. Non, elles ont été délibérément filmées pour le compte de ce membre de la famille au pouvoir aux Emirats Arabes Unis. Car cet émir, qui n’est autre que le frère du souverain, voulait donner une leçon à ce commerçant afghan accusé d’avoir perdu un chargement de céréales d’une valeur de 5000$. Toutes les méthodes d’abus sur la personne ont été pratiquées. L’émir est allé même jusqu’à passer son gros 4×4 Mercedes sur les membres de la victime, avec l’aide d’un policier en uniforme.

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Eau: encore un avertissement

A Istanbul, en Turquie, se tient le 5ème Forum Mondial sur l’Eau. A l’occasion de cette assemblée qui réunit des milliers de participants, l’UNESCO a publié son rapport très attendu sous le titre: “l’eau dans un monde en changement”. Après les éditions de 2003 et de 2006, ce troisième rapport fait un diagnostic plutôt alarmant de la situation et aboutit à des conclusions que les décideurs politiques seraient bien inspirés de prendre en considération.

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Ecoles: du Maroc aux USA

C’et le diagramme publié à la Une de l’Economiste du 9 mars. Il est parlant. Il a conduit le journaliste, qui rend compte de l’enquête d’évaluation des acquis effectuée par le Conseil supérieur de l’enseignement, à s’interroger logiquement : « faut-il fermer l’école publique ? »

Le mardi 10 mars, le Président Obama faisait un discours au sujet de sa politique d’éducation.

Pour illustrer l’ampleur du problème, il a donné quelques chiffres parmi lesquels : « un tiers des enfants américains âgés de 13 et 14 ans savent lire aussi bien qu’ils le devraient » ! « Une partie du problème, dit-il, est que les écoles de ce pays ont été récemment engagés dans une course vers le bas ».

Rappelant que son pays était mal classé par rapport à ses pairs en matière d’éducation, il a décliné les principales réformes qu’il entendait mettre en place. Parmi les mesures évoquées : l’amélioration du préscolaire, la subordination des salaires des enseignants à leur performance, la rémunération des profils en pénurie comme les mathématiques et les sciences et aussi plus d’importance aux Charter schools (Ecoles à Charte). Il s’agit d’écoles du primaire ou du secondaire qui reçoivent des fonds publics, mais ont été libérés des règles, règlements et lois qui s’appliquent à d’autres écoles publiques, en échange d’un certain type de responsabilité pour la production de résultats fixés dans une charte. Certaines de ces écoles sont fondées par les enseignants, les parents, ou des militants qui se sentent limités par des écoles publiques.

Pour Obama, ces écoles à charte sont des laboratoires d’innovation, et les limitations qui leur sont faites ne sont pas bonnes pour les enfants, l’économie et le pays.

Quant au financement, Obama a rappelé que des dizaines de milliards de dollars étaient programmés dans le plan de redressement pour l’éducation.

Une fois devant le Congrès, ces plans risquent de rencontrer les réticences de républicains mais aussi des démocrates très liés aux puissants syndicats d’enseignants. Mais Obama a prévenu qu’il n’allait pas limiter la discussion à des mandarins, des lobbyistes et de spécialistes regroupés dans la capitale et qu’il était prêt à utiliser son poids politique en faveur de l’éducation.

L’éditorial du New York Times consacré à ce discours se termine sur l’espoir de voir le « Congrès remplacer la course vers le fonds par la course vers les sommet. »